Cematin, il fait gris. Après notre petit-déjeuner très copieusement japonais, on part sous la pluie (les jours se suivent et ne se ressemblent pas) jusqu’au quartier qu’on avait vu hier, la nuit. Mais avant de nous y promener, on se rend dans une petite boutique où, à l’étage, se trouve une pièce pour un atelier de décor à la feuille d’or. C’est une des spécialités de Kanazawa, dont la production artisanale dans ce domaine couvre à peu près 90% de la production nationale.

Et nous avons réservé trois places pour une réalisation de pose de feuille d’or et d’argent sur des baguettes. Une dame commence par nous expliquer comment procéder, et on se lance. On choisit les motifs qu’on veut réaliser et qu’on applique sur le haut des baguettes. Une autre dame vient nous donner des conseils et aussi un coup de main pour la finition. Au bout du compte ce n’est pas si mal et chacun de nous trois est content du résultat. On repart avec nos réalisations bien protégées dans leurs boîtes. Super expérience et apprentissage (durée : 1 heure).

On ressort donc ensuite, après de multiples arigato gozaimasu (merci beaucoup) et l’on va admirer les ruelles du quartier Higashi-chaya. Ce n’est pas la même ambiance qu’hier, dans la nuit, mais ça vaut vraiment le coup et il n’y a pas vraiment beaucoup de monde et la pluie s’est arrêtée.

Puis on repasse la rivière Asano qu’on longe à l’arrière des maisons de thé et restaurants. On rentre dans l’unique rue très étroite du quartier Kazuemachi-chaya, qu’on avait vue hier aussi dans la nuit. C’est beau.

C’est l’heure de manger et on va dans un restaurant que nous a conseillé l’hôtel : il est très ancien (1897), c’est la sixième génération d’une famille qui s’en occupe. Bien sûr, ce n’est plus le restaurant d’origine, mais ils ont gardé les caractéristiques d’un restaurant traditionnel japonais. Et la cuisine est excellente. Taiga a pris des udon avec du canard dans un bouillon, et Louise et moi c’était tempura de légumes et crevette avec udon pour Louise et soba pour moi (sans oublier le bol de riz bien sûr).

Après cette bonne pause restauration, on se dirige, en traversant une deuxième fois le jardin du château, jusqu’au jardin kenroku-en. C’est un très grand jardin japonais typique, vraiment très varié, avec de très nombreux vieux arbres et dont aussi de nombreuses espèces sont protégées pour la venue de l’hiver.

Après cela, il y a tout près le musée du théâtre nō. Bien sûr, nous y allons. C’est vraiment magnifique : grand nombre de masques, ceux des femmes sont reconnaissables aux sourcils très hauts sur le front. On voit aussi le processus de fabrication d’un masque à partir du bloc de bois brut (et oui, ils sont en bois).
À l’étage, c’est une splendide collection de costumes de pièces de nō du 18 et 19e siècle (période edo et ère meiji). Malheureusement, photographies interdites (ça se comprend).

Avant de rentrer à l’hôtel pour récupérer nos bagages, on s’arrête dans une sorte de salon de thé, à l’intérieur très agréablement japonais et calme. Je commande (Taiga également) une glace au macha accompagné d’anko (pâte de haricots rouges), de mochi (petites boules à la farine de riz gluant) et d’une tasse de thé. Quant à Louise, elle a pris une grande tasse de thé macha.

Et c’est l’heure de rentrer. Une dernière petite marche de 20 minutes sous la pluie (avec parapluies) et nous voilà devant la porte tambour.

Il ne reste plus qu’à monter dans le shinkansen KAGAYAKI 514 qui nous dépose à Saitama à 20h.

Retour rapide ensuite jusqu’à chez Louise par la Saikyō line.