waseda








1 2 月 1 3 日(火)
Haruki murakami library,
wakaejuku, shinjuku gyoen
et gyoza
Le temps s’annonce maussade aujourd’hui. Effectivement, il pleut lorsque je sors pour prendre les trains pour Takadanobaba. Il y a vraiment beaucoup de monde : c’est la première fois que je suis si serré. Mais heureusement, lorsque je sors de la gare, la pluie a cessé et je peux marcher à sec 17 minutes jusqu’à la station Waseda qui est située exactement au niveau de l’université du même nom.
J’y croise un tram de la ligne Toden Arakawa, la dernière ligne de tramway de Tōkyō, sauvée de la suppression en 1972 sur protestation des usagers. Elle va de Minowabashi à Waseda station, sur un parcours de 12,2 km. Ses rames ont une seule voiture, décorée de couleurs variées.
Je remonte donc de la gare de Waseda à l’université pour atteindre en 5 minutes la Haruki Murakami Library. Cette bibliothèque est consacrée principalement à l’écrivain MURAKAMI. On y trouve l’intégralité de son œuvre bien sûr, mais aussi de nombreuses traductions en de multiples langues (ça va même jusqu’au mongol).
On peut aussi emprunter certains ouvrages pour les consulter sur place, ce que je fais avec le fameux 1Q84. On y voit également 3 chaises qui se trouvaient dans le bar-jazz The Peter Cat que Murakami a tenu avec son épouse, de 1974 à 1981, dans le quartier Kokubunji.
À l’étage se trouve une salle de littérature contemporaine associée à Murakami, d’autres auteurs, des journaux, des interviews (il y a par exemple le livre de Yu MIRI auquel j’avais fait référence précédemment).
Je me repose et me détends dans la salle de musique où l’on passe du jazz sur une platine tourne-disques. Vraiment agréable, d’autant que le nombre de visiteurs de la bibliothèque est limité à 40 personnes par 1h30.
Juste à côté de ce bâtiment se trouve le musée du théâtre Tsubouchi que Murakami a énormément fréquenté lors de ses études à l’université Waseda entre 1968 et 1974. Ce bâtiment a été construit en reprenant des éléments architecturaux du Fortune Playhouse, ancien théâtre de Londres de l’époque élisabéthaine. Très beau aussi à l’intérieur.
Je prends ensuite le chemin longeant un peu la rivière Kanda, et traverse celle-ci pour aller jusqu’à la résidence étudiante Wakeijuku où Murakami a séjourné durant ses études à Waseda. Très agréable et pas trop longue promenade qui emprunte le jardin de Shin-Edogawa. Malheureusement le jardin de l’hôtel Chinzan-sō, qui pourtant est magnifique paraît-il, n’est ouvert qu’aux clients de l’hôtel.
Ça monte bien pour arriver à la résidence et j’ai un peu de mal à trouver le bâtiment principal d’origine, le manoir, car depuis son ouverture en 1956, de nombreux autres bâtiments ont été construits (pour plus d’étudiants) sur le terrain et encerclent un peu l’initial.
Je redescends ensuite jusqu’à la rivière et me dirige à pied sous une petite pluie retrouvée jusqu’à la gare de Takadanobaba en une trentaine de minutes (ça remonte). J’y prends la Yamanote line jusqu’à Shinjuku où je me restaure d’un カレーライス (riz au curry, façon japonaise) avant de partir pour le Shinjuku gyoen (le parc).
Cette fois-ci, c’est ouvert et je ne suis pas trop tard (ça ferme à 16h30). Et, en outre, le soleil vient se mettre généreusement de la partie. C’est un immense jardin de 58,3 ha découpé en plusieus espaces, dont des pelouses très étendues sur lesquelles on peu marcher, une grande variété d’arbres et encore des fleurs. Un arbre m’intrigue : on dirait un cerisier en fleurs. C’est un prunus subhirtella (cerisier d’automne) me dit Marc.
De nombreuses scènes de The Garden of the Words s’y déroulent, en particulier sous les petits abris en bois. La partie jardin japonais est vraiment magnifique. J’y circule un bon moment.
Du jardin, on aperçoit la Cocoon Tower, à Shinjuku, où est située l’école de Louise. C’est d’ailleurs vers là que je me dirige pour aller attendre Louise en buvant un café dans le TullY’s coffee du rez-de-chaussée de la tour.
Louise arrive vers 18h, Taiga nous a rejoints et nous partons (il fait déjà nuit, bien sûr) dans le quartier pour un restaurant de gyoza. Ils sont tout à fait délicieux (j’y étais allé avec Louise en 2019). On reprend même une deuxième tournée.
Après cela, on retourne jusqu’à Shinjuku station pour prendre la Saikyō line, qui nous transporte en une trentaine de minutes jusqu’à la gare Naka-Urawa. De là, 5 minutes à pied pour aller chez Louise : pratique.