enoshima








1 2 月 9 日(金)
kamakura et enoshima
Beau temps encore aujourd’hui. Louise est partie tôt pour ses cours, elle me rejoindra plus tard dans la journée. Je prends donc 2 trains successifs en direction de Kamakura, une station touristique du bord de mer (pas mal de résidences secondaires), à environ 1h20 de Tōkyō. Je m’aperçois que je ne vous ai pas dit que, dans les trains, les sièges sont chauffés : c’est bien agréable me dit Louise, surtout en hiver. C’est d’ailleurs aussi le cas des lunettes de WC à peu près partout (on ne se refuse pas le confort).
« The next station is Kamakura ». À la gare, je prends la ligne Enoden, un train à voie unique qui sillonne à travers la ville, tout près des maisons. Je descends à la station Hase. Et je monte quelque temps une rue pour aller jusqu’au Grand Bouddha (daibutsu) du temple Kōtoku-in. Il est vraiment impressionnant. C’est une statue en bronze de 13,35 m de haut, datant de 1252. Dans le jardin se trouvent plusieurs grands arbres, dont un pin planté en 1931 à l’occasion de la visite du roi de Siam.
Je redescens la rue pour me diriger maintenant vers le temple Hase-dera dédié à la déesse Kannon aux 11 têtes, bodhisattva de la miséricorde. Il faut grimper pas mal car ce temple est en hauteur. De jolis bâtiments, toujours splendide architecture, une vue magnifique sur la baie de Sagami, quelques gros poissons et des centaines de statues jizō, dédiées aux enfants décédés et placées pour une durée d’un an puis renouvelées (il y en aurait eu plus de cinquante mille différentes depuis la seconde Guerre mondiale). La statue de la déesse, taillée dans le tronc d’un grand camphrier, fait 9,18 m de haut et est intégralement recouverte de feuilles d’or. C’est l’une des plus grandes du Japon. On trouve aussi, bien sûr, une cloche et un cimetière. Chose originale : les plaques votives écrites dans le creux de coquilles d’huîtres.
Après cela (les jambes et le souffle ont tenu le coup malgré les nombreuses marches), je reviens à Kamakura par le Enoden. Je dois y retrouver Louise et Taiga pour le début d’après-midi, mais comme ils me préviennent qu’ils n’arriveront que vers 14h45, j’ai le temps d’aller faire un tour à pied jusqu’à la plage de Kamakura et son sable noir. On la voit souvent dans les films japonais (par exemple Notre petite sœur de KORE-EDA Hirozaku).
Il y a encore une multitude de jeunes scolaires sur la placette où j’attends Louise et Taiga qui arrivent donc, et l’on part à la recherche d’un restaurant dans la longue rue touristique Komachi. Taiga a repéré un restaurant de curry un peu à l’écart de la foule des passants, le Oxymoron. C’est vraiment très calme et je choisis un Soboro curry tandis que Louise et Taiga prennent un Keema curry. Excellents ! Je vous laisse le soin de regarder la composition sur internet.
Après cela, en ayant bien pris notre temps, on repart prendre le train Enoden, qui nous conduit cette fois-ci jusqu’à Enoshima. Il faut ensuite marcher un peu à pied pour rejoindre cette île, reliée à la terre par deux ponts : un pour les voitures et un pour les piétons. Cette île est dédiée à Benzaiten, l’une des 7 divinités du bonheur.
De début décembre à mi-février, il y a de splendides illuminations entre 17 et 20h. Nous sommes à l’heure et il faut monter jusqu’en haut pour tout admirer (heureusement qu’on peut prendre des escalators).
Au sommet est situé un phare, le Sea Candle, magnifiquement éclairé. On y parvient en traversant le très grand jardin Samuel Cocking. Les illuminations sont magnifiques, surtout en bleu et violet, que ce soit dans les arbres, en tunnel ou sur les pelouses. On a la chance d’avoir aussi un lever de lune sur la ville d’Enoshima. Avant de monter au sommet de Sea Candle pour contempler la vue, on s’arrête pour le goûter (il n’est que 17h30) à Loncafe qui sert des French toasts (en fait c’est du pain perdu) accompagnés de glace et chantilly et d’un café ou thé.
Après le tour en haut du phare, on prend le chemin du retour, cette fois descente par les escaliers, et l’on rentre jusqu’à Kamakura station par le Enoden. Puis c’est l’heure et quart pour revenir jusqu’à Saitama.
Très content de cette journée et d’avoir pu partager toute l’après-midi avec Louise et Taiga.